Les sorties

Déambuler sur les Ramblas pour admirer l’excentricité des maisons gothiques, flâner sur un passeo en attendant l’heure de l’apéritif, à laquelle ils sont tant attachés. Ou, enfin, un soir de fête à Barcelone, succomber à cet éclatant bonheur de vivre qui est la marque du pays tout entier. Car les nuits y sont souvent plus intenses que les journées. Vous l’aurez compris, il faut partir à la rencontre de ses habitants, fréquenter ses bodegas et se régaler de sa cuisine, car l’Espagne est un pays à vivre. Elle n’est pas seulement diverse, elle est inépuisable !

Les restaurants

Pas toujours évident de s’y retrouver. La jungle des bodegas, tascas, tabernas, bars de tapas, marisquerías, mesones et restaurantes, semble impénétrable – sans compter les horaires des repas qui s’effectuent 2h plus tard qu’en France, le midi comme le soir ! Il faut se laisser tenter, oser plonger dans la foule à la recherche du comptoir et de ses gros jambons, choisir un plat sans forcément comprendre ce qu’il y a dedans… C’est en goûtant qu’on devient connaisseur !

De plus, la plupart des bars et cafés offrent de quoi se restaurer à bon prix : tapilla ou tapita (minitapas) souvent gratuites avec une consommation, et d’autres plats à commander à plusieurs dans lesquels on peut « picorer » à sa guise comme les pinchos, tostadas (tartines) et raciones (assiettes de tapas).

Les spécialités culinaires

Pour ceux qui n’aiment pas l’inconnu, nous vous avons concocté un lexique « de los basicos españoles » :

– La paella : originaire de valencienne, ce plat est composé d’un fond de riz cuit dans l’huile en même temps que le poulet, porc maigre avec jambon, langoustines, petits pois, ail, oignons, épices et safran. Vu son prix, le safran est très souvent remplacé par du curcuma ou un colorant alimentaire.

– Le gaspacho : soupe froide d’origine andalouse, composée de légumes crus : tomates, poivrons, oignons, concombres, ail, huile d’olive, vinaigre et pain dur.

– La tortilla : omelette servie froide ou chaude, le plus souvent avec pommes de terre, voire aux fines herbes, aux queues d’écrevisses, au chorizo ou encore avec tomates, lardons, petits pois, etc.

– Le cocido : sorte de pot-au-feu avec plus ou moins de variantes, servi en plat de résistance et très roboratif.

Côté douceurs, les churros, ces bâtons de pâte à crêpe frits, hérités de l’influence arabe, les porras (gros churros) et les buñuelos (beignets) à tremper dans le traditionnel chocolat chaud bien épais sauront faire craquer les plus gourmands. Autres délices, le plus souvent à base de lait et d’œufs, la leche frita, sorte de béchamel sucrée et épaisse, refroidie puis coupée en gros carrés frits dans l’huile puis saupoudrés de sucre, le tocino de cielo (gâteau aux cheveux d’ange), les natillas, crème anglaise épaisse et parfumée à la cannelle ou au citron, l’arroz con leche (riz au lait), les torrijas, l’équivalent de notre pain perdu…

La gamba de Palamos

« L’or rouge » de Palamós est le produit de la mer le plus populaire de la Catalogne, et est l’un des trésors de la gastronomie catalane, à la  renommée internationale.

Pêchée sur les côtes de Palamós, entre le Cap de Begur et la riera de Ridaura (Platja d’Aro), la gamba s’est positionnée comme produit phare au sein de la Confrérie des pêcheurs de Palamós et y a gagné sa renommée epuis les années 1950, les pêcheurs venus du sud introduisirent à Palamós la technique de la pêche à la traîne.

Le journal Le Monde a consacré dans sa rubrique Culture en Juin 2014 un article élogieux sur la Gamba de Palamós, dans lequel nous apprenons qu’elle est très courtisée par de nombreux chefs comme Gilles Goujon, Pierre Gagnaire, Sébastien Carmona-Porto, Alberto Herraiz. Transparente sous l’eau, sa couleur à la surface devient rouge vermeil à reflets intenses. Elle se différencie des autres sortes de crevettes par la grande taille de sa tête et de ses antennes. D’un goût délicat de noisette avec un arôme plus sucré que les autres crevettes, elle se consomme dans les 2 ou 3 jours suivant la pêche, avant de voir sa tête noircir. Sa chair est ferme. Ses arômes iodés incomparables se concentrent dans sa tête que l’on peut aspirer ou utiliser dans un fond (base de préparation des diverses variétés de riz). En haute saison, son prix dépasse facilement les 100 €/kilo.

Les tapas

En Espagne, la tournée des bars à tapas est un art (de vivre) espagnol auquel on se doit de rendre hommage…

Mais d’où vient cette tradition? En espagnol, le verbe « tapar » signifie « couvrir, boucher ». Ainsi, les Anciens affirment que l’origine des tapas est d’émanation royale. En effet, pour lutter contre l’alcoolisme, un roi aurait obligé les débits de boissons à poser une assiette avec un en-cas sur le verre de vin. Les Modernes, eux, soutiennent que les tapas auraient été créées dans un but utilitariste : pour éviter que les mouches ne tombent dans le verre de vin. Mais comme une soucoupe vide n’était pas des plus joviales, on décida d’ajouter une olive, « pour faire joli ».

Ces amuse-gueules, selon l’inspiration du patron, vont des anchois sur toast aux tranches de chorizo, des lamelles de jambon aux salades composées, des minipaellas aux sardines, des champignons à l’ail aux boquerones (anchois frais) à l’huile…Vous croiserez aussi souvent des pinchos (ou pintxos, un mot basque) : c’est une tapa en quelque sorte, un gros canapé sur une tranche de pain tenu par une pique genre cure-dents.

Si vous cherchez à partager un moment convivial, moins formel que le restaurant, peu coûteux et rapide: les tapas sont vos meilleures amies !

Les marchés

Découvrez les produits et la culture de la Costa Brava à travers les nombreux marchés populaires!

Au départ traditionnels puis devenus des parcours touristiques, les marchés sont une sortie incontournable à faire, en famille, entre amis… ou en solitaire.

Poisson, viande, fruits et légumes… Les multiples et variés marchés vous proposent un vaste choix d’aliments de qualité et de produits frais et sains très ancrés dans la coutume locale. Réalisez vous-même vos tapas ou vos paellas grâce à ces petits bijoux de tradition: les marchés hebdomadaires nourrissent les habitants des villages et constituent des centres de vie, des points de rencontre et des grands pôles d’attraction, y compris pour les visiteurs.

La criée au poissons

Outre la Gamba rouge de Palamós, produit phare qui fait la fierté du pays, les pêcheurs ramènent au port également: morues, friture, sardines, lottes et de nombreux poissons blancs, raies, langoustines, homards, crabes, poulpes, calamars, sépias, … La sortie matinale des bateaux aux couleurs vives et des chalutiers massifs est un véritable ravissement.

C’est le bruit des moteurs qui trahit la procession disciplinée de dizaines d’embarcations le long de la grande digue en direction du large, à l’heure où la ville dort encore.

Si tant est que ce spectacle est particulièrement matinal, vous pourrez toutefois venir observer le retour des pêcheurs au port, vers les 16/17 heures et accompagnés de hordes de mouettes et autres goélands.

Le fruit de la pêche, déjà trié, est immédiatement débarqué et transporté à la criée pour être vendu.  La criée du port de Palamós, principal centre d’approvisionnement de poissons dans la région, est ouverte au public du lundi au vendredi, de 16 heure à 18 heure.

Les bars

En Espagne, faire la tournée des bars est devenu un réelle tradition. Quoi de mieux que de se retrouver autour d’une cerveza (« bière » en espagnol) après une dure journée de travail?

Vous trouverez donc les trois types de bars que vous pourrez rencontrer sur votre chemin:

– Cervecería : « brasserie », au sens littéral, donc bar à bières

– Bodega : « cave à vins », en pratique une sorte de bar à vins

– Taberna : la traditionnelle taverne.

Mais tous ces noms désignent un peu la même chose : un bar où l’on consomme bières, vins et tapas.

La tournée des boîtes

C’est à Barcelone que la nuit est la plus mouvementée. Des dizaines de lieux hyper branchés sont nés sur la lancée des années movida. C’est à un rythme effréné que s’ouvrent les bars postmodernes, les pubs « néofroids » où pulse la musique électro, et où les fêtards se donnent rendez-vous. Pour vous amuser un maximum, nous vous conseillons trois de nos mouvances préférées:

– la zone B.C.B.G. (pijo) au-dessus de Diagonal et le long de Muntaner, où se rendent surtout les Barcelonais (clientèle 30 ans et plus) ;

– la scène électro et les endroits gays ;

– enfin, le Port olympique, plus jeune (touristes et Espagnols) et débraillé.

Pour ce qui est des tarifs d’entrée, souvent élevés, avec un peu d’audace et surtout quelques astuces, vous ne paierez que rarement le plein tarif: et on trouve des invitations et des coupons de réduction (flyers) sur les comptoirs de nombreux bars, boutiques de vêtements, de disques, ou même dans la rue, à la plage… N’importe où, vous pouvez être assurés que l’on vous en distribuera.

Mieux, si vous restez quelques jours, préinscrivez-vous sur les listes d’entrée des boîtes via Internet (surtout le week-end). Plus simple, via Facebook, introduisez-vous dans un groupe qui vous donnera accès au piston souvent indispensable pour faire partie des happy few de la soirée immanquable du moment.

Pour bien choisir votre boîte, le plus efficace est de repérer le look et l’âge des personnes de la file d’attente. Attention en fonction des soirs, l’ambiance peut changer, alors ne vous laissez pas surprendre !

Vie nocturne à Barcelone

Barcelone fonctionne au coup de cœur, au vu du nombre d’endroits prêts à vous accueillir et aux intérêts de chacun. Ici, on ne dort pas ! La vie nocturne barcelonaise (et espagnole en général) est certainement l’une des plus développées au monde.

La nuit, la rue appartient aux noctambules qui fourmillent dans les quartiers les plus animés. Barcelone, outre toutes les fêtes religieuses ou commémoratives, a comme particularité d’être une ville très branchée, pour ne pas dire hype, l’un des temples européens de la musique électronique (les fans d’électro comprendront pourquoi le Sonar festival a lieu à Barcelone); on ne compte plus les bars et les boîtes, et la ville attire chaque année des milliers de jeunes venus s’éclater aux rythmes des derniers DJs, dans des ambiances et des cadres aussi variés que leurs envies !

Bref, face à l’embarras du choix, n’hésitez pas à vous fier à votre intuition, selon vos goûts et vos envies festives.

Ecouter de la musique live

Si vous vous demandez où écouter des concerts de musique variés sur la Costa Brava, la réponse est… partout!

Aucun problème pour trouver, et ce chaque soir, un bar ou une boîte de nuit où écouter un concert. De plus, les traditions de défilés, de danses ou d’orchestres ambulants est ancrée dans la vie espagnole.

Encore une fois, les plus gros évènements et festivals se passent à Barcelone. Les amateurs de jazz consulteront classiquement le site du festival international de jazz de Barcelona. Par ailleurs, les ruelles du Barri Gòtic, autour de la cathédrale, ont une acoustique époustouflante, et il n’est pas rare qu’aux beaux jours des musiciens confirmés viennent y faire un set (jusqu’à environ 23h). Violoncelliste, guitare classique, bandonéon…

Les boissons alcoolisées

En général, les alcools les plus consommés sur la Costa Brava et dans toute l’Espagne sont la bière (pour varier les plaisirs, demandez una caña, l’incontournable et très rafraîchissante bière à la pression) et le vin (produits en général autour de Madrid; parmi les plus réputés, ceux de La Rioja, aussi célèbres en Espagne que nos bordeaux, et de la Castille-León (Ribera del Duero)).

Plus tendance en ce moment, le calimocho, très prisé des jeunes, est une boisson qui n’est ni plus ni moins que du vin rouge mélangé à du… Coca-Cola !

Plus facile à avaler et très courant, le tinto de verano, à base de vin et de limonade (gaseosa, mais on dit souvent casera, du nom d’une marque) : à boire bien frais mais toujours avec modération.

Enfin, succombez à l’originalité du vermuth al grifo : littéralement, vermouth au robinet. Il s’agit de vin cuit macéré avec des herbes et livré dans des petits fûts avec de l’eau gazeuse. On le tire un peu comme de la bière à la pression. C’est léger, rafraîchissant, mousseux, et ça n’a rien à voir avec les vermouths en bouteille.

Les boissons sans alcool

Et pour les plus jeunes ou tout simplement pour ceux qui ne boivent pas d’alcool, pas de panique, les espagnols savent aussi se rafraichir ou se réunir sans alcool.

La boisson la plus rafraîchissante qu’on trouve beaucoup en été, est la horchata, que tout le monde traduit, à tort, par « orgeat ». Elle est fabriquée avec le suc des racines et des tiges de la chufa, une sorte de papyrus. Un peu plus classique, le granizado de limón : jus de citron, sucre et glace pilée. On trouve aussi la version granizado de café ou de divers fruits (orange, pêche, etc.).

Autre incontournable espagnol depuis la découverte des Amériques, le chocolat chaud ne ressemble pas au nôtre. Ici, c’est une boisson riche et nourrissante, épaissie à la fécule, dense en arômes, et créé spécialement pour y tremper les fameux churros, ces beignets allongés du petit déjeuner.

N'attendez plus !